2024-03-29T08:37:23Z
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2022-12-19T05:13:53Z
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Peut-on tuer Sisyphe ? : la « dialectique » selon Blanchot lecteur de Camus
シシュポスを殺すことはできるか : ブランショのカミュ論における「弁証法」
渡辺, 惟央
162862
Nous examinerons dans notre étude le problème de la dialectique qu’aborde Maurice Blanchot dans son article intitulé « Réflexions sur l’enfer » (1954, repris en 1969 dans L’Entretien infini). Ce commentaire sur les écrits d’Albert Camus nous permet de réexaminer ses réflexions sur le rapport entre le langage et la dialectique.<br/> Afin d’éclaircir des méditations que Blanchot développe en lisant les ouvrages de Camus, nous essaierons d’abord de montrer en quoi consiste l’« objection » qu’élève le critique contre l’auteur de L’Homme révolté (1951). Par le terme de « révolte », Camus entend dire que l’individu se révoltant dans le monde absurde fonde une valeur et que cette valeur affirme un ordre universel partagé avec les autres qui subissent la même existence au sein de l’absurde. Blanchot reproche à l’écrivain d’introduire l’absurde par force dans la démonstration de la révolte. Selon lui, l’absurde est insaisissable par le raisonnement, car la réalisation conceptuelle transforme l’absurde en son concept figé (l’« absurdité ») et le laisse échapper. Il dénonce par là un mode de pensée qui ramène toute la réalité à la simple opposition sujet-objet. Pour le montrer, Blanchot fournit les images comme le regard, le meurtre, le suicide (« meurtre de soi-même ») et le dialogue qui tous présupposent la dichotomie.<br/> Enfin, nous montrons que cette réflexion de Blanchot aboutit à la recherche d’un moment dévié du mouvement dialectique dans le langage. Le critique s’oppose pourtant à la dialectique tout en demeurant dans un cadre dichotomique, parce que le langage lui-même est consubstantiel à la dialectique. Il s’agit d’un « mouvement qui n’est pas encore le regard », à savoir d’un geste du « retournement » de Sisyphe et d’Orphée, pour désigner un moment éphémère, celui en dehors de la catégorie sujet-objet. Les figures mythiques chez Blanchot sont ainsi convoquées afin de représenter avec une dynamique spatio-temporelle l’espace neutre que l’on pourrait appeler « ni l’un ni l’autre », comme espace littéraire.
論文
departmental bulletin paper
東京大学教養学部フランス語・イタリア語部会「Résonances」編集委員会
2020-10-30
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Résonances : 東京大学大学院総合文化研究科フランス語系学生論文集
11
1
16
AA11829210
2435-8371
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jpn
https://resonances.jp/11/peut-on-tuer-sisyphe/
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